La ville de Langres
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La ville de Langres

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 Atto Melani

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Melani
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Melani


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MessageSujet: Atto Melani   Atto Melani EmptyDim 11 Sep 2005, 17:50

Description:

Nom: Melani

Prénom: Atto

Sexe: Masculin

Couleur des yeux: Bleu pâle

Couleur des cheveux: Blond pâle, presque blanc

Description du visage: Un nez et une bouche fine souvent ornée d'un petit sourire impertinent, un regard tantôt plein d'ironie, tantôt acéré. Un visage presque féminin et toujours amical la plupart du temps, mais qui se durcit lorsqu'il s'agit de faire comprendre à quelqu'un ce qu'il risque s'il vient à dépasser les bornes.

Taille: 1 m 69

Poids: 65 kgs

Date de naissance: 26.09.1423

Lieu de naissance: Milan

Etat civil: Célibataire

Fonctions: Premier Lieutenant, Lieutenant de Langres

Armes favorites: Les mots et les dagues.

Noms des animaux:

Cheval: Camarde
Faucon: Passacaglia

Noms des armes:

Epée de Chevalier Mathusalem: Diplomatie
Dague: Artiglio

Caractère: Calme et posé, courtois et réservé, Melani possède une voix chantante teintée d'accent italien. Il parle peu, mais ne rechigne pas à plaisanter lorsque l'ambiance s'y prête et adore l'ironie. Passionné par les débats, surtout politiques, il aime intervenir en posant des questions là où il sent un point faible chez ses adversaires, mais toujours d'une façon courtoise et polie.
Si l'affaire est grave, c'est un autre homme, son visage devient froid, n'exprimant alors plus aucune émotion, et sa voix glaciale laisse présager un danger imminent. Ses gestes sont dans ce cas lents et parfaitement maîtrisés, il n'attaque jamais en premier et laisse ses adversaires venir à lui. Peu de ceux qui se sont jetés sur lui sont encore vivants, une dague sortie à la dernière seconde leur ayant été plantée dans la gorge ou le ventre.

Points forts: Intelligent, d'aucuns diront machiavélique, un certain charme même s'il est loin d'être un apollon. Habile dans les discussions polémiques et le maniement de la dague.

Point faible: Pas très fort, ne supporte pas les armures qu'il trouve lourdes et étouffantes, il sait manier l'épée, mais sans plus. Dans un duel où il ne pourrait manier une dague, Melani ne risque pas de faire le poids très longtemps face à un spadassin entraîné, surtout si ce dernier est en armure. Ego *légèrement* surdimensionné

Passions: Les intrigues, un bon verre de Chianti à la taverne.

Famille:
-Père: Giuseppe Melani, décédé.
-Mère: Bianca Melani, née Angelis, décédée.
Melani a plusieurs frères et soeurs qu'il a perdu de vue après son départ.
On raconte également qu'il aurait un jumeau, Agliè, mais ce dernier, abandonné à la naissance par crainte du mauvais sort, vouerait une haine farouche à Melani et serait un bandit de la pire espèce, l'Italien reste toutefois discrêt sur le sujet.

Histoire:

26.09.1423: Naissance à Milan

07.03.1436: Son père, conseiller mineur du Duc de Milan, est tué car il avait découvert une conspiration contre son maître. A force de ruse, Melani réussira à faire parvenir les preuves au Duc et empêcher son assassinat. Le Duc devient le protecteur du jeune Atto et lui fera enseigner l'art de la rhétorique, de l'intrigue, de l'espionnage, entre autres choses dans les années qui suivent.

14.05.1436: Décès de la mère de Melani, morte de chagrin après le meurtre de son mari.

21.11.1440: Première mission de Melani, il réussit avec succès à s'emparer de documents secrets concernant les défenses de Florence. Il se déguisera en femme pour sortir de la ville.

1441-1447: Accomplissements de services pour le Duc de Milan; missions diplomatiques, vols de documents, assassinats d'opposants. Melani est alors au sommet de son pouvoir, il sait tout ce qu'il se passe à Milan et ses espions sont dans la plupart des grandes villes du Nord de l'Italie.

13.8.1447: Décès du Duc de Milan, Filippo Maria Visconti. Melani perd son protecteur, mais attend de voir la suite des évenements.

1450: Après maintes péripéties, Milan est à nouveau gouvernée par un Duc: Francesco Sforza. Malgré certains points communs, Sforza et Melani ne s'entendent guère. Après une dispute houleuse, le Duc décide de se débarasser définitivement d'Atto; celui-ci échappe in extremis au couroux ducal grâce à ses amis et alliés et parvient à quitter la cité. Agliè Melani ne serait pas étranger à la déchéance d'Atto.

1450-1451: Melani erre de longs mois sur les routes, ses dagues lui sauvent la vie à plusieurs reprises. Il décide finalement de partir pour le Royaume de France.

20.02.1451: Arrivée à Langres, il n'est alors plus qu'un vagabond misérable. Ayant dû abandonner tous ses biens dans sa fuite, il ne lui restait alors plus que deux miches de pain et 50 écus, ce qui était autrefois des vêtements luxueux ne sont plus que des haillons.

Depuis...

Melani ne s'est pas laissé abattre par sa déchéance. Bien que tous ses bien matériels fussent perdu, il lui restait ses connaissances. Il décida alors de reconstruire patiemment tout ce qu'il avait crée à Milan, ici en Champagne...il devint en premier lieu sergent de Langres, assistant le lieutenant Sergent Dark.

Quelques temps plus tard, il rencontra un certain Zogzogakita, c'est à ce moment là qu'il commença vraiment à rebâtir ce qu'il avait perdu. Sur sa proposition Melani rejoignit les Templiers et, aussi étonnant que cela puisse paraître, il fit la connaissance là-bas aussi de personnes qui lui étaient semblable.

La création des Loups de Champagne lui permit également de faire un pas de plus vers ses objectifs.

En récompense de ses bons et loyaux services à la Prévôté, le Duc Caedes propose à Melani le titre de Chevalier au sein de l'Ordre de Mathusalem, ordre honorant les fidèles serviteurs de la Champagne.

A cette époque, la guerre est déclarée entre la Champagne et l'Artois. Trop lâche pour se battre en plaine, les Artésiens se réfugient dans Compiègne. Le siège commence. Trentes hommes sont choisis pour faire partie de la première escouade d'assaut, Melani est du nombre. Le premier assaut sur la muraille a lieu. L'Italien est rappatrié au camp agonisant, il sera sauvé in extremis par l'infirmier MUF et la Médicastre Mbouroch. Il assistera au siège de Compiègne loin de la bataille, cloué sur son lit. Quelques jours plus tard, Compiègne est enfin délivrée. Incapable de se mouvoir sur de trop longues distances, Melani en profite pour pêcher à St-Ménéhould. Après un mois de convalescence, il rentre à Langres.

Après la grande réforme de l'Ordre Templier, Melani le quitte. Il garde toutefois de bons contacts avec la plupart des gens qu'il avait connu là-bas.

L'Ordre de Mathusalem est crée, le Duc anobli Melani et l'adoube Chevalier.

Suite à la démission du Lieutenant Sergent Dark, Melani fut choisi pour lui succèder aux postes de Lieutenant de Langres et de Premier Lieutenant de la Prévôté Chamenoise, le Duc en personne l'aurait conseillé au nouveau Prévôt San-Antonio.

Un jour, une terrible nouvelle tombe; le Duc de Champagne, Caedes, aurait été attaqué lors de son retour de Bourgogne et a disparu! Toute la Champagne part à sa recherche, mais le Duc n'est pas retrouvé, néanmoins les recherches continuent.

Pendant ce temps, le Prévôt propose à Melani de rejoindre l'Ordre Hospitalier, l'Italien accepte et le rang de Chevalier Hospitalier lui est octroyé.

Melani rechercha en vain son Duc, il trouva quelques indices intéressants, mais qui malheureusement ne suffirent pas. Il a tout de même réussi à découvrir un cheval ayant visiblement appartenu à l'un des hommes mêlés à cette histoire. Puissante monture de guerre, endurante et habituée au fracas des armes, la bête est désormais le fidèle destrier de Melani.

Après une longue absence, le Duc Caedes revint en Champagne et réclama son trône. La Champagne se rallia rapidement à lui.
Pendant ce temps là, SanA est promu Grand Maître de l'Ordre Hospitalier. Invité au mariage d'Aragoth, Melani revoit le Duc Caedes qui fait un discours sur Lévan III et appelle à la tenue des Etats Généraux. La Fronde commence. Une attaque en traitre des Artésiens surprend la Champagne, qui sera finalement submergée. Melani est chargé de défendre Langres contre les pillards, ce qu'il fera avec succès, faute d'attaquant. Reims tombe, le Conseil est dissous. Le Duc Caedes se rend et part volontairement pour la Bastille, où il sera retrouvé mort quelques temps plus tard. La Champagne, qui a déjà perdu sa Duchesse lors d'une fausse couche, perd le plus grand homme qui ait foulé son sol. La corps de la Duchesse est brûlé, mais on affirme que son fantôme serait toujours présent à la Caserne de Champagne. Interrogé sur ce fait, Melani se contentera toujours d'un sourire énigmatique pour toute réponse...

Pendant ce temps là, les éléctions s'approchaient. Melani fut contacté par le Baron Ricoh et une place lui a été proposée.
Du fait de la situation actuelle, le scrutin est repoussé.
La liste gagna les éléctions, mais ne parvint pas à récupérer suffisamment de voix pour que Melani intègre le Conseil.
Celui-ci reste donc Premier Lieutenant et Lieutenant de Langres durant encore deux mois.

Ce fut au tour de Matthilde de Beaugency de le contacter afin de faire partie d'une liste. Il accepte et la liste, seule en course, est élue avec 100% des voix. Il devient donc Prévôt des Maréchaux, remettant son titre de Lieutenant à sa Sergent Gwenhwyvar.
Le mandat est troubé par de sévères dissensions intérieures et, suite à la démission du Connétable Tomazek, Alsbo demande à l'Italien s'il pensait être à même des'occuper de laRégence dans le pire des cas. Melani accepte. Finalement, la Duchesse démissione, mais Tomazek revient. Atto lui laisse la place de Régent, mais le Conseil n'arrive tout de même pas à se mettre d'accord et un Intendant Royal est nommé: Alsbo.
Le mandat se termine dans un certain calme.

C'est durant cette période qu'il rencontre la femme qui lui redonne goût à l'amour: Leah O'Dana, dite Ylalang. C'est en effet elle, et Dotch, qui sauvent Melani en le sortant du puit dans lequel il est tombé après un douloureux réveil suivant une soirée arrosée. De fil en aiguille, ils sont devenus amants. Depuis lors, Melani voyage beaucoup plus et vient passer plusieurs semaines à Clermont avec sa compagne.

Pour le mandat suivant, Melani est contacté par le Vicomte SanAntonio et Hurricane, une liste est montée, mais elle arrive derrière celle d'Olaf. Atto est tout de même nommé Connétable, ce qu'il souhaitait.
Cette période est marquée par la révolte du traitre Mötorhead qui brise un accord conclu avec l'Intendant Alsbo. Lui et ses séides sont battus et contraints de fuir la Champagne.
Malgré les critiques incessantes et infondées, le Conseil parvient à finir son mandat avec plusieurs bons points: la résorbtion de la dette et de magnifiques festivités, entre autres.
Pour ses bons et loyaux services, le Duc Olaf fera Melani Baron de Beaurepaire, un charmant fief entre Clermont et Compiègne, au sud des deux villes.

Reims devient alors habitable et Atto va y passer quelques jours afin de retrouver ses amis. Toutefois, Yla doit rentrer à Clermont en urgence, Atto l'accompagne.
Un drame se produit aussi durant ces quelques jours: Yanyan, qui a trompé sa femme Inca avec une vagabonde, Mariemarie, s'attaque à Oksana et Ylalang alors qu'elles étaient chez Inca. Ylalang tue Yanyan et Melani, alerté par les cris, arrive juste à temps pour sauver sa compagne du courroux de Mariemarie. Il tuera la jeune femme d'un coup de dague à la gorge.

Entre temps, la Duchesse Dotch le nomme Chancelier; Atto n'avait pas intègré de liste pour ces éléctions, il accepte.

Il se rend alors à Langres, afin de de récupérer des habits commandés, puis gagne Reims, toujours en compagnie de Leah.

[Voilà, si vous avez des commentaires, des questions, voyez des fautes d'orthographe, de style, etc. n'hésitez pas! Si vous voulez une présentation à la première personne, consultez ma fiche RR!]


Dernière édition par le Jeu 24 Aoû 2006, 13:33, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Atto Melani   Atto Melani EmptyDim 11 Sep 2005, 19:11

Si vous voulez en savoir plus, venez me voir... psychopate
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MessageSujet: Re: Atto Melani   Atto Melani EmptyDim 11 Sep 2005, 19:42

Moi, moi! Qu'est-ce que je peux savoir en plus sur moi? psychopate
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MessageSujet: Re: Atto Melani   Atto Melani EmptyDim 11 Sep 2005, 20:07

Ah!9a t'intérresses ! psychopate
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MessageSujet: Re: Atto Melani   Atto Melani EmptyDim 11 Sep 2005, 22:13

Et comment! Je suis toujours intéressé par ce qui me concerne personellement! psychopate
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MessageSujet: Atto et Angélique   Atto Melani EmptyLun 13 Fév 2006, 02:42

L'action se déroule alors que la guerre Champagne vs. reste du monde touche presque à sa fin. Atto est sortit de la ville pour se changer les idées et réfléchir à la situation présente et à l'avenir. Divers messages lui ont été apporté, auxquelles il a répondu. Ceci fait, il continua son chemin. De loin, Angélique le suivait.

Angélique a écrit:
Angélique observe cette scène à l'abri des regards cachée sous un porche. Regarde le messager du Roy et pense que son intervention n'était point nécessaire. Sur le visage de Mélani, si c'est bien de lui qu'il s'agit, se reflète une grande tristesse et un profond désarroi. Il continue son chemin, je le suis de loin. Nous arrivons bientôt dans un endroit où coule un petit ruisseau, sur la rive toujours ce même saule pleureur, je me souviens des heures passées à lire jusqu’à la tombée de la nuit, appuyée contre celui-ci. Je me rapproche un peu et regarde cet homme.....
J’en étais certaine, malgré ces années passées il n’avait pas trop changé. Le voyant ainsi, assis la tête prise entre ses mains, si triste et si affligé par ces évènements, j’avais beaucoup de peine. Toujours prêt et disponible il m’a toujours donné de bons conseils. J’avais envie à mon tour de lui rendre la pareille, seulement je ne sais pas comment faire. Je décide donc de m’asseoir sur l’herbe et d’attendre…..mon regard toujours fixé sur cette silhouette recroquevillée.

Melani a écrit:
Le doux bruissement du ruisseau calma peu à peu Melani, assis au bord de l'eau. Il sentit que quelque chose le frôlait; il regarda et vit une petite musaraigne. Il contempla le petit animal et murmura:

"Et bien mon ami...tu es bien insouciant...tu ignores quelle est ta chance..."

Prenant peur, la musaraigne détala. Melani la suivit du regard et vit qu'une femme l'observait. Après quelques secondes où il resta bouche bée, il dit dans un souffle:

"Angélique..."


Le Chevalier l'avait immédiatement reconnue, mais son apparition si soudaine l'avait laissé sans voix. Elle était toujours la même, peut-être son visage était-il un peu plus triste que dans son souvenir, mais c'était tout. Ses longs cheveux flottaient au vent, libres, comme elle, et ces yeux avaient gardé le même éclat que lorsqu'elle quitta Langres il y a bien longtemps. Melani ignorait la raison de cette tristesse, mais ne désespérait pas pour autant de l'apprendre et d'y remédier.
L'Italien se leva et s'approcha lentement, un sourire serein aux lèvres.


Angélique a écrit:
Un sourire s'afficha sur le visage d'Angélique lorsqu'elle vit Melani parler à ce petit animal, de cette voix chaude, douce, et chantante, bien spécifique aux habitants du sud de l'Italie. Posant sa main sur sa bouche pour étoufer un petit rire en voyant l'animal prendre la fuite, son sourire se figea puis disparu lorqu'elle s'aperçu qu'il l'avait repéré. Elle l'entendit prononcer son prénom et devint blanche comme un linge. Le fixant droit dans les yeux, elle n'osait bouger. Ils restèrent un long moment à se dévisager l'un et l'autre. Soudain, elle le vit se lever et se rapprocher, elle esquissa un mouvement pour se relever mais resta cloué au sol, incapable du moindre geste, son coeur se mit à battre à la chamade, il ne se calma que lorsqu'elle vit son sourire. Lorsqu'il fut près d'elle, elle leva les yeux, lui sourit à son tour et murmura....

"Bonjour Melani, heureuse de vous revoir....il me semble que cela fait une éternité que je ne vous ai vu.
Comment allez vous? "

elle ne voyait plus son visage qui se trouvait à contre jour, elle mit sa main en visière essayant de deviner ses traits.
Il avait toujours cette chevelure indomptable....

Melani a écrit:
Melani regardait Angélique; elle était là, assise dans l'herbe, juste en face de lui. L'Italien s'attendait à beaucoup de chose, mais pas au retour de la jeune femme, surtout en ces temps troublé. Le Chevalier se sentait bien; le ruisseau émettait une douce mélodie, le soleil, sur le point de se coucher, enflammait le ciel qui prenait une teinte orangée exceptionnelle et sa plus ancienne amie, que des années de voyage avaient éloigné, était là.
Elle lui posa une question, sa voix n'avait pas non plus changé. À ces mots, le sourire de Melani s'agrandit encore.


"Bonsoir...je vais bien, enfin, ça pourrait être pire...et content de vous revoir aussi..."

Lorsque il eut terminé sa phrase, Melani s'assit à ses côtés.

"Et vous même, vous portez-vous bien? Vous me semblez un peu pâle..."


Melani avait remarqué le léger affolement de la jeune femme et son mouvement de recul lorsque leurs regards s'étaient croisés, il se demanda quel en était la raison et espérait pouvoir l'aider, de quelques façons que se soit, en cas de besoin.

Angélique a écrit:
Elle le regarda s’installer auprès d’elle sans esquisser le moindre mouvements, ses craintes commençant à s’estomper, elle se détendit un peu.
Elle avait deviné qu’il se posait des questions à son sujet et à se retour aux sources. Il connaissait une partie de sa vie, celle qu’elle souhaitait laisser dans l’ombre et oublier. Elle avait tant de choses à lui dire, mais était ce le bon moment, le bon endroit, elle hésita un moment, cherchant ses mots, ne sachant pas par quoi commencer, elle se sentait si bien en ce moment, calme, détendue, heureuse…ne voulant pas rompre le charme, elle renonça.
Elle replia ses jambes, posa ses coudes dessus pris sa tête entre ses mains son regard tourné vers Melani, laissa un instant la magie du silence prendre place puis lui répondit :


"Ma foi, je vais bien, murmura t-elle toujours par mont et par vaux à travers le Royaume."

Un sourire mélancolique avait remplacé l’autre lorsqu’il lui posa ces questions. Elle se souvenait du temps où leurs joues rosies par des courses dans les champs donnaient à leurs visage cette air plein d’insouciance et gai comme l’ont tous les enfants bien portants.

"Ma pâleur n’est due qu’à une grande fatigue provoquée par ces voyages. "

Il l’écoutait le regard certainement perdu dans le vague de ces souvenirs…..La lune commençait peu à peu à prendre la place du soleil, quelques étoiles pointaient par ci par là dans le ciel. Elle essaya de prendre une voix plus gaie puis lui demanda :

"Alors !! Comment se portent vos Loups, toujours fidèle au poste ?

J’ai vu que vous commenciez à vous intéresser à la politique ! "

Se racle la gorge

"Hum !! Et les amours faites vous comme l’adjudant Kpt-haine-Orabh qui attend le printemps pour faire un peu de changement dans la caserne ? "

Lui sourit, se demandant pourquoi posait-elle cette question si indiscrète.

Melani a écrit:
Melani n'avait cessé de se remémorer leurs joies passées, du temps où Angélique vivait encore à Langres. Ces souvenirs étaient doux, mais ils n'étaient rien comparé à ce qu'il retiendrait du moment qu'ils passaient. Dans le ciel, la lune s'était levée et était pleine, si bien que les deux jeunes gens se distinguaient encore bien, malgré la nuit. Lorsque elle se recroquevilla, Melani eut une impression étrange; elle semblait si frêle...et la façon dont elle l'avait fixé durant quelques silencieux instants lui avait fait comprendre, ou du moins le pensait-il, qu'elle aussi trouvait ce moment merveilleux.
Et quand elle lui affirma que sa pâleur était due à ses voyages incessants, Melani fut plutôt dubitatif, toutefois, il ne le montra pas. Après tout, peut-être y avait-il certains choses dont elle ne souhaitait pas parler immédiatement. Soudain, deux questions partirent, l'une à la suite de l'autre, puis une troisième, plus personnelle, mais qui sembla moins déranger l'Italien.
Oubliant les Loups, il répondit aux autres questions.


"Si je m'intéresse à la politique? Oui, comme tout le monde...mais si puisque vous semblez parler de ma participation à la liste PARS...et bien...je me contenterai de dire que ce n'est pas moi qui ai cherché le pouvoir, mais plutôt l'inverse..."

Melani regarda dans le vague quelques instants.

"Et pour mes amours...et bien...la Champagne est une maitresse douce, mais exigeante...aussi, j'ai toujours éviter de me lier...

Puis dans un souffle avec une pointe de tristesse:

"Même si j'aimerai parfois avoir une compagne à serrer dans mes bras..."

Le temps s'était rafraichis et il ne faisait plus tout à fait la même temérature qu'auparavant. Melani enleva sa cape et couvrit Angélique avec, afin qu'elle n'ait pas froid.

Angélique a écrit:
Elle tourna la tête dans sa direction lui sourit en signe de remerciements attrapa les deux pans de la cape pour les remonter un peu plus sur ses épaules puis les referma sur elle.
Ces mains étaient toujours sur ses épaules, une douce chaleur se diffusa alors dans son corps, elle fut parcourue d’un léger frisson. Elle se rapprocha et posa sa tête sur sa poitrine, contre son oreille, elle entendait les battements réguliers de son cœur. Appréciant cet instant merveilleux, de calme et de plénitude, elle laissa échapper un léger soupir. La nuit commençait à envelopper l’horizon, la clarté de la lune s’infiltrait entre les arbres, éclairant simplement les zones ouvertes à son passage. Elle pensa aux fantômes qui parfois hantaient ses nuits. Elle secoua la tête pour les faire fuir et repris la conversation là où ils l’avaient laissé.


"La politique….dit-elle…quelle drôle d’institution, elle n’est que source d’ennuis et de conflits.
Je ne m’étonne pas qu’on est fait appel à vous….votre droiture, votre franchise et vos valeurs,
ne peuvent que leur rendre service et améliorer le quotidien de notre Duché.

Je regrette cependant une chose, c’est de ne pas avoir été là lorsque le Duché était dans l’ennui
et qu’il avait besoin de tous pour s’en sortir.
Je suis arrivée trop tard…"

à regret, la larme à l’œil, elle pensa à sa première rencontre avec la Duchesse Tsarine au Château de Reims, elle s’y était présentée avec un nom d’emprunt pour pouvoir l’approcher. Un sourire coquin s’afficha sur son visage. Ce jour là elle s’était amusée de sa supercherie, croisant plusieurs fois Melani dans les couloirs, la salle de bal, et les jardins sans qu’il ne s’aperçoive de rien. Elle avait choisit une tenue qu’il ne lui avait jamais vu, qu’une amie lui avait prêté pour l’occasion et qu’elle ne reporterait plus jamais tant elle était sophistiquée avec toutes ces dentelles ces perles ces milliers de jupon et de plus son visage était masqué par un léger voile qui l’avait chatouillé toute la soirée.

"Bien belle maîtresse que la Champagne…murmura t-elle, difficile de rivaliser avec elle, mais pour la douceur…..
excusez moi, émet un petit rire cristallin il y a plus doux…..en ce qui concerne ces exigences, une femme vous en demanderait bien moins….et surtout ce n’est pas elle qui assurera votre descendance."

Un silence plein de sous entendus s’installa, elle se demandait ce que pouvait bien penser Atto à ce moment là.
Elle attendit sa réaction…tendant une oreille attentive aux moindres petits bruits qui déchiraient le calme la nuit, qui tombait sur la ville.

Melani a écrit:
Jamais Melani ne s'était senti aussi bien. Elle avait appuyé sa tête contre lui, et tendrement, il l'avait serée dans ses bras, toute emmitouflée dans sa cape qu'elle était. Lorsqu'elle bougea sa tête, il lui passa la main dans ses cheveux, comme pour la rassuré de sa présence.

"Je sers la Champagne du mieux que je peux, mais croyez-moi, une place au Conseil n'a jamais fait partie de mes objectifs...mais si je peux contribuer à bâtir cette édifice en y étant, alors tant mieux...et ne vous inquiétez pas pour votre absence. Même si vous aviez été là, cela n'aurait rien changé..."

Il regarda la jeune femme blottie contre lui. Cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient plus revus; même si, dans l'une de ses lettres, elle avait affirmé avoir été présente une fois au Château de Reims. Le lien qui les unissait semblait être devenu de plus en plus fort au fil du temps. À peine s'étaient-ils retrouvés, que déjà leur complicité les avaient poussés à se rapprocher l'un de l'autre.
Il écouta le murmure d'Angélique, son rire résonnait comme douce méoldie et ses paroles le touchèrent.
Elle avait raison. Durant des années il n'avait consacré sa vie qu'à son Duché. Il ne le regrettait absolument pas, au contraire, mais il n'avait jamais regardé sa situation en face...il se rendit soudain compte de la vacuité de sa vie. La plupart de ses amis étaient mariés ou en passe de l'être, certains avaient même des enfants. Jusqu'à cette nuit, il n'avait jamais remarqué cette solitude qui l'avait accompagné de Milan à Langres. Peut-être avait-il trop de travail, trop de choses auxquelles il fallait penser pour se soucier de cela. Mais ses jeunes années l'avaient quittés, il n'était plus le jeune homme qui voyagea dans toute l'Italie du Nord pour son Duc, il n'était plus l'être sombre qui marchait dans les couloirs déserts de quelques regroupements officieux.
Il avait passé la trentaine, pas depuis longtemps, certes, un an ou deux tout au plus, mais tout cela n'était plus pour lui.
Il regarda la jeune femme. Il eut l'impression que la scène se déroulait au ralenti. Elle lui avait parlé d'une femme qui serait plus douce et moins exigeante que sa maitresse actuelle, une femme qui lui donnerait des enfants...le message était plutôt clair...
Melani réalisa alors qu'il éprouvait pour elle un sentiment qu'il n'avait jamais connu auparavant. Il l'avait toujours ressenti depuis qu'il la connaissait, mais n'avait jamais réussi à définir ce que c'était.
Alors qu'il comprenait, il se serra encore un peu plus contre elle et murmura:


"Angélique...je...je vous aime..."

Une fois cela dit, il se tut, espérant ne pas s'être trompé dans l'intèrprétation de ses paroles.
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MessageSujet: Re: Atto Melani   Atto Melani EmptyLun 13 Fév 2006, 02:44

Angélique a écrit:
Angélique était aux anges, une paix intérieure s’était installée en elle lorsqu’il l’avait serré un peu plus dans ces bras, et passé sa main dans ses cheveux. Tout en l’écoutant elle ferma les yeux pour savourer ce doux moment, il n’avait pas changé, ces paroles étaient toujours les mêmes celles d’un homme modeste, calme, posé, réfléchit, honnête et d’une fidélité à toutes épreuves. Il lui semblait que jamais elle ne l’avait vu se mettre en colère, elle fouilla dans sa mémoire mais n’y retrouva que des bons moments……

Et voilà qu’aujourd’hui de retour à ses premières amours tout bascule...
Il lui avoue que les sentiments qu’il avait pour elle n’étaient ceux de l’amitié, mais de l’amour. Angélique tomba des nues, son cœur s’arrêta de battre un instant, une panique s’empara d’elle, elle resta figée un instant, ne pouvant plus réagir, se demandant si elle devait fuir ou mettre au clair cette situation…
Non cette femme dont elle avait parlé ne pouvait être elle…....
Lui avait une vie bien rangée, des responsabilités au sein du Duché et une réputation à sauvegarder. Elle, vivant au jour le jour, parcourant le Royaume, instable, incapable de rester au même endroit très longtemps et dont le parcours était traversé de zones d’ombres ne pouvait que lui porter préjudice.

Puis comme un éclair un souvenir refit surface. Elle lui avait écrit pour lui demander conseil sur une affaire très délicate qu’elle avait en court. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’un soir, elle le vit franchir les portes de cet endroit peu recommandable où il n’avait pas sa place. Elle était devenue blanche comme un linge et avait été obligée de s’asseoir tellement elle avait les jambes flageolantes. Il lui avait signifié d’en sortir immédiatement qu’il tenait à lui parler. Il lui avait fait la morale, lui avait demandé d’être prudente lui proposant de l’a protéger. Il l’avait ensuite raccompagné l’a laissant seule ruminer avec sa conscience.
Ce soir là, Angélique aurait tout abandonné s’il lui avait demandé de le suivre, et s’il lui avait fait part de ces sentiments, il lui avait juste déposé un baiser sur la joue et était parti sans se retourner. Une fois la porte refermée sur lui, elle resta là quelques instants sans bouger, la main sur la joue où il avait déposé ce baiser puis d’un coup se précipita vers la porte, l’ouvrit et sorti dehors pour le rattraper et lui avouer son amour. Elle fit le tour du pâté de maison en courant mais le trouva nulle part…il avait déjà disparu. Elle fit donc demi tour. Elle se sentait horriblement triste, désespérée, le cœur brisé.
Elle laissa libre court à ses larmes qu’elle retenait depuis son départ. Elle erra un moment, déambulant au hasard des ruelles tel un somnambule sans but ni destination précise. Reprenant ses esprits, elle reprit le chemin de sa demeure. Elle s’enferma à double tour puis alla s’allonger sur son lit, ses yeux rivés au plafond vides et rougis par ses pleurs. Elle n’avait plus la notion du temps, elle se recroquevilla sur elle-même, elle avait froid mais n’avait pas envie de se lever pour allumer le feu, elle se glissa dans les draps et s’endormit, sa nuit fut agitée, peuplée de cauchemars les plus horribles les uns que les autres. Au petit matin, elle se réveilla encore plus fatiguée que la veille, elle avait pris la décision de partir et de disparaître. Elle ne prit pas le temps de se restaurer, prépara ses valises et quitta la ville sur le champ sans destinations précises. Après avoir traversé plusieurs villages elle se retrouva un jour à Thouars, petite ville du Poitou. Elle fit la connaissance de personnes charmantes qui l’aidèrent à remonter la pente, sans lui poser de questions.

Elle tourna vers lui un regard triste et mélancolique ses yeux se chargèrent de larmes…..
Elle l’aimait toujours mais ne pouvait revenir en arrière.

Angélique a écrit:
Ils restèrent un long moment dans les bras l’un de l’autre, sans rien dire, savourant simplement cet instant qui resterait à jamais gravé dans leur cœur et leur mémoire.

Une brise fraîche et légère venait de se lever, faisant virevolter leurs cheveux dans l’air tel une symphonie de notes de musique s’échappant d’un violon.
Angélique repoussa de sa main les quelques cheveux qui lui tombaient sur le visage et qui lui cachaient celui d’Atto. Le regard dans le vide il scrutait l’horizon perdu dans ses pensées. Angélique se détacha lentement de ses bras, il tourna la tête dans sa direction, son regard était triste, elle eut un pincement au cœur elle lui caressa la joue et brisa le silence.


"Atto, murmura t-elle, ne pensez vous pas que nous devrions rentrer maintenant ?"

Il laissa un instant s’écouler avant de répondre[i]

"Vous avez raison, il se fait tard et vous allez devoir quitter la ville si vous ne voulez pas avoir d’ennuis avec la justice.
Je sais que vous êtes champenoise de naissance et que vous aimez la Champagne puisque vous êtes revenue la défendre, mais vous vivez en ce moment en Artois et vu la situation, il serait plus sage soit de déménager, soit de quitter le duché du moins pendant un certain temps."

[i]Elle le regarda droit dans les yeux, elle n’avait aucunes envies de partir, mais s’il l’a mettait en garde c’est que peut être il y avait danger pour elle. Il se leva le premier et lui tendit la main pour l’aider à ce relever. Elle prit la main tendue et la garda dans la sienne. Ils marchèrent ainsi jusqu’à l’auberge où elle était descendue. Là il lui fit ses adieux, ils se scrutèrent un moment afin de graver dans leur mémoire chacun des traits de l’autre.
Angélique se rapprocha, déposa un doux baiser sur ces lèvres. Il n’esquissa pas le moindre geste, fit demi-tour et repris son chemin. Elle le regarda s’éloigner jusqu’à ce qu’il disparu de sa vue. Elle rentra à l’auberge, ferma la porte derrière elle et s’ y appuya un instant, lasse, triste et épuisée.

Melani a écrit:
Le temps avait passé si vite lors de cette soirée, qu'une éternité n'aurait pas duré plus d'une minute pour les deux jeunes gens. Lorsque Angélique lui proposa de rentrer, il acquiéça. Il aurait voulu passé plus de temps avec elle, que ce moment magique ne finisse jamais, mais la nuit devenait de plus en plus froide et la jeune femme ne devait pas rester beaucoup plus longtemps dans le Duché, même si cela leur brisait le coeur. Ils rentrèrent main dans la main et sans dire un mot; lls n'avaient pas besoin de parler pour apprécier leur proximité mutuelle. Sentir la main de l'autre, parfois la serrer un peu plus fort afin de se rassurer de sa présence, voilà qui leur suffisait amplement.

Alors que la jeune femme allait rentrer se reposer, elle embrassa Melani.
Il ne fit rien, peut-être était-il trop étonné pour pouvoir faire quoi que se soit. Mais ce simple baiser en disait long sur les sentiments qu'ils se vouaient. Melani sourit, puis partit. Alors qu'il était au coin d'une rue et juste avant de perdre l'auberge des yeux, il jeta un coup d'oeil en arrière et vit qu'elle le regardait encore. Il sourit encore une fois, mais son regard était triste, la quitter était si douloureux...

Le lendemain, Melani parti pour Reims à l'occasion de sa nomination au Conseil Intérimaire, ils échangèrent quelques lettres durant son absence, puis se retrouvèrent un soir dans une taverne lors du retour du nouveau Prévôt. Angélique n'était pas seule, il y avait aussi Lamuse et d'autres personnes. Lorsque Atto arriva, la jeune femme fut comme paralysée. Melani avait eu certaines informations à propos des procès en cours et et il savait qu'elle avait été mise en cause, elle ainsi que son ami Ascletin. Craignant pour elle, il aborda rapidement ce sujet afin de la mettre en garde. Lorsqu'il lui apprit le chef d'accusation qui faisait d'elle une Artésienne, Melani cru que la fin du monde était là. Pas de doute possible, c'était une Champenoise, et une vraie!
Peu après, Ascletin, arriva, Atto le mit aussi au courant et parvint ensuite à convaincre Angélique du bien-fondé de son conseil de quitter la Champagne pour quelques temps. Les discussions furent grave ou légère, mais toujours bien arrosées. Ascletin aimait visiblement faire la fête et Melani en fut soulagé, Angélique ne s'ennuirait pas à ses côtés.
Alors que la taverne se vidait, ils restèrent seuls, les trois. Conscient qu'il valait mieux laisser les deux compagnons, Melani se retira, regardant tout de même Ange jusqu'à ce qu'il ait franchi la porte.

Tôt le lendemain, alors qu'il marchait dans un couloir à l'intérieur des remparts, il remarqua par une meurtrière deux voyageurs qui sortaient par la porte sud. L'un d'eux était Angélique. Soulagé de la savoir bientôt hors de danger, il était aussi triste de la voir s'en aller.
Il s'adossa au mur, une larme coula le long de sa joue en silence et il murmura le nom de son aimée.

Angélique a écrit:
Cette nuit là, Ange avait très mal dormi, son sommeil fut peuplé de cauchemars………….
Des gardes venaient de pénétrer chez elle, renversant tout sur leur passage, poussant la porte de sa chambre sans frapper, la sortant du lit en pleine nuit, ne lui laissant même pas le temps de se vêtir. Dans cette bousculade Ange eut juste le temps de se saisir d’une cape qu’elle avait posé sur une chaise la veille. Prise de panique, elle se débattait tel un animal pris au piège. Un garde l’avait ensuite hissé comme un pantin devant lui sur son cheval. Il émanait de lui des odeurs infectes de transpiration et de vapeurs d’alcool. Le contact de son armure lui faisait dans le dos. Après quelques minutes de chevauchée ils arrivèrent devant une demeure imposante qu’elle ne connaissait pas, ils se dirigèrent vers une haute porte qui s’ouvrit à leur arrivée. Conduite dans une grande salle semblable à celle d’un tribunal, Ange sentait une angoisse l’envahir. Ce tribunal n’était pas celui du Duché de Champagne, ces personnes n’étaient que silhouettes vêtues de noir et dont le visage caché par une cagoule de bourreaux ne laissait apparaître que leurs yeux remplis de haine. Cependant une place située juste dans milieu était vide. On l’a fit asseoir sur une chaise encadrée par deux gardes… ils pensaient peut être qu’elle trouverait certainement un moyen de leur échapper. Elle savait bien que non et poussa un long soupir de découragement. Elle ne savait pas ce qu’on attendait d’elle, ni pourquoi elle se trouvait là, prisonnière. Personne ne parlait, un silence lourd de sous-entendus emplissait la pièce, puis une porte s’ouvrit derrière ces gens, une personne entra, elle supposa que c’était un homme vu sa démarche volontaire et imposante. Il s’assit à la place qui était restée vacante. Une fois installé, il releva la tête et fixa Angélique droit dans les yeux, son regard était glacial, Angie sentit un frisson lui parcourir le dos, il ne l’a lâchait pas des yeux et en signe de défi elle en fit de même se demandant un sourire ironique sur les lèvres lequel des deux abandonneraient le premier. Ce regard ne lui était pas inconnu. Après quelques minutes qui lui avaient semblé être une éternité, elle fut surprise de le voir céder. Il ne prit pas la parole, il tendit juste un dossier à son voisin de gauche, puis croisant les bras sur sa poitrine se cala dans son siège et ne cessait de la fixer. L’homme l’ouvrit et lu à haute voix.


"Angélique, vous êtes ici ce soir pour y être jugée, voici les chefs d’accusation.
Trahison envers le Duché de Champagne
Sorcellerie
Esclavagisme"

Angélique faillit en tomber de sa chaise, elle resta bouche bée un instant avant de répliquer.

"Mais c’est faux !!! Tout ceci n’est que purs mensonges et je……"

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase, l’homme placé au centre venait de mettre un coup de point sur la table, lui intimant de se taire. Il était hors de question qu’on la juge en muet, sans avoir la moindre chance de se défendre. Elle se leva d’un bond et déclara…

"Qui m’accuse ?
Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?
Et pourquoi en pleine nuit ?"

Elle avait soudain très froid mais des gouttes de sueurs perlaient sur son front.

L’homme au centre se leva et déclara de but en blanc.


"MOI !!! Et vous êtes déclarée coupable.
Vous finirez vos jours en prison, à moins que vous ne préfériez le bûcher?"
Dit-il un sourire pervers sur les lèvres.

Angélique devint livide, son sang avait quitter son corps, associant cette voix à ces yeux elle le reconnu de suite. Non se dit-elle c’est impossible, pas lui, pas Atto……
Tous les regards étaient rivés sur elle, puis elle entendit quelqu’un éclater de rire, elle reconnu le rire d’Ascletin, elle tourna la tête sa direction, il venait d’ôter sa cagoule et riait à gorge déployée. Angie n’en croyait pas ses yeux ni ces oreilles. Puis il déclara :


"Le témoin de l’accusation c’est moi et votre juge n’est autre que Melani,"

son regard allait de l’un à l’autre, elle vit Melani enlever lui aussi sa cagoule.

Aucuns sons ne pouvaient sortir de sa bouche, des larmes jaillirent de ses yeux sans qu’elle puisse les retenir.
Elle les vit se rapprocher d’elle, puis l’un après l’autre s’esclaffer en disant :


"Que préférez vous l’humidité du cachot, ou la chaleur d’un bûcher ?"

Immobile, ses yeux implorants et pleins de larmes, elle se sentait vidée, anéantie… puis prise d’un excès de colère elle leva la main pour gifler le premier à sa portée, celle-ci n’atteignit pas sa cible, mais un grand bruit se fit entendre……
Elle se redressa d’un coup et s’aperçut qu’elle se trouvait dans son lit, les couvertures et oreillers étaient par terre ainsi que le chandelier qu’elle venait de renverser et qui l’avait sauvé de son cauchemar. Elle resta un instant sans bouger les yeux rougis fixant un point invisible. Elle secoua sa tête afin de reprendre ses esprits, vit son baluchon prêt devant la porte et le jour pointer à l’horizon. Elle se leva, fit sa toilette, s’habilla tout ça sans aucunes envies. C’était le jour du départ, elle devait quitter Langres, La Champagne et ses souvenirs.
Elle rejoignit Ascletin aux écuries, il était prêt depuis un moment car il avait déjà scellé son cheval. Il lui sourit, prit son baluchon et monta en selle sans rien dire. Angie jeta un dernier regard autour elle, grimpa sur son cheval et rattrapa Ascletin. Aux portes de la ville, elle eut un pincement au cœur, elle se demandait si Atto était encore couché ou si comme elle s’en doutait était déjà en plein travail……elle laissa échapper un soupir puis se concentra sur la route. Dans quelques nœuds elle serait hors de Champagne et peut être hors de sa vie……
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MessageSujet: Re: Atto Melani   Atto Melani EmptyLun 13 Fév 2006, 02:44

Melani a écrit:
Les deux cavaliers avaient disparu depuis quelques minutes déjà, mais Melani continuait de regarder dans leur direction, comme s'il espérait pouvoir une dernière fois apercevoir Angélique. Il attendit encore un moment, puis, comprenant que cette attente restera vaine, il rentra chez lui.

Une autre femme avait besoin de lui: la Champagne. Melani enfila ses vêtements de voyage, prit sa dague, son épée et son arbalète et alla seller Camarde. Cela fait, il laissa des instructions à son Sergent pour que tout se passe bien durant son absence.

Lors de son trajet jusqu'à Reims, Melani pensa beaucoup aux derniers événements. En l'espace de quelques jours, il avait perdu son Duc, sa Duchesse et son Grand Amour. Ange obsédait son esprit, il se rappelait de tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, du jour où ils s'étaient rencontré à ce matin où il l'avait vue, pour la dernière fois peut-être. Il sortit de son pourpoint les lettres qu'elle lui avait envoyées au cours de leur longue séparation et les relues. Ces lettres comptaient énormément pour Melani, pas pour leur contenu, même si pour certaines il valait beaucoup, mais parce qu'elle montrait la confiance totale qui règnait entre eux. Après avoir la deuxième relecture de l'ensemble de leur correspondance et particulièrement des derinères missives bien plus intimes que les précédentes, Melani les rangea dans leur étui.

Un vent froid soufflait, mais il n'en avait cure. Son esprit était bien trop accaparé par la jeune femme pour qu'il sente cette morsure glacial. Il aurait tant aimé comprendre plus tôt ce qui les unissait et lui en faire part! Toutes ces fois où il n'avait pas dormi suite à la lecture de l'une de ses lettres, ces nuits entières pendant lesquelles l'inquiétude le rongeait, pourquoi n'avait-il pas saisi la signification de cela?

La colère l'envahit soudain. Furieux contre lui-même d'avoir été si stupide, il descendit de son cheval, arracha son insigne de Prévôt et sa broche de Chevalier et les jeta par terre. Puis, les larmes aux yeux, il se mit à crier:


"Que m'importe mes charges et mes titres si je ne puis la serrer dans mes bras! Conseiller, Chevalier, Prévôt...à quoi bon sans elle?"

L'écho ne daigna même pas lui répondre, personne n'avait entendu ses cris de détresse. Prenant conscience de sa solitude et de la vanité de sa fureur, le Chevalier se calma, mais ses larmes coulèrent sans qu'il puisse faire quoi que se soit contre. Il murmura ensuite les quelques mots qu'il lui avait dits et qui avaient tant changé leur relation, comme s'il s'agissait d'une prière. En quelques jours, il avait plus souvent dit ces mots que durant tous le reste de sa vie, mais qu'aurait-il pu dire d'autre? Son coeur était brisé et seul le fait de penser à elle le maintenait encore en vie.

"Je vous aime Angélique, je vous aime tant..."

Quelques instants plus tard, Atto se résigna. Il y avait bien peu de chance qu'elle revienne un jour se blottir dans ses bras. Autant qu'il se montre stoïque immédiatement, cela lui évitera bien des souffrances à l'avenir.

Calmement, il ramassa son insigne et sa broche, les réacrocha et remonta sur Camarde. La route vers Reims était encore longue et il devait atteindre une auberge avant la tombée de la nuit.
Le cheval et son cavalier poursuivirent dans un silence de mort leur voyage jusqu'à la prochaine étape.

Angélique a écrit:
Ange se retourna une dernière fois sur ce qu’elle pensait être son passé, mais plus ils prenaient de la distance et plus son cœur, comme prit dans un étau se serrait au point de lui enlever toute envie de battre. Elle posa une main sur sa poitrine et sentit contre elle et contre son cœur cette petite besace où elle avait plié et rangé délicatement avec amour toute sa correspondance avec Atto. Elle gardait précieusement toutes ces lettres et tout qui ce qui pouvait l’a rapproché de lui.

Un sourire apparut sur ses lèvres. Elle pensait à leurs premières, missives… si frivoles si légères si pleines de vie, de gaîté et d’insouciance, mais pour Ange, celles-ci se transformèrent vite en douleur, déception et crise de larmes. Pour la deuxième fois, ils sont séparés et elle ne saurait dire pour combien de temps. Elle laissa échapper un soupir, retira sa main qui était toujours contre sa poitrine, reprit ses rennes et sortit de sa rêverie. La réalité était tout autre, elle ne savait s’ils retournaient à Amiens où ailleurs. Elle souhaitait quitter cet Artois et ne plus jamais y remettre les pieds.

Elle questionna Ascletin à ce sujet, il lui répondit qu’ils se rendraient certainement à Angoulême, mais qu’auparavant il devaient faire un détour par la cours des Miracles, il y avait quelques affaires à régler. Angie se dit que tout ceci ne présageait rien de bon et fit la moue. En réfléchissant, elle pensa que dans le fond c’était peut être une bonne chose et qu’ainsi elle pourrait essayer de trouver des renseignements sur cette organisation qu’on appelait Le Masque.

Curieuse de tout, et surtout de mystères, elle commença à échafauder un petit plan, elle ne pus retenir un petit rire, en pensant à ce qu’Atto lui aurait certainement recommander de faire. Elle l’entendait déjà la réprimander, lui certifiant que c’était pure folie que de s’embarquer dans pareil imbroglio et qu’elle mettait sa vie en danger pour rien.
Pour oublier cet éloignement qui lui déchirait le cœur, il fallait qu’elle ait une occupation prenante qui lui emplisse l’esprit lui permettant ainsi de ne plus penser à rien. Ceci étant vrai durant la journée, mais à la nuit tombée lorsqu’elle se retrouve seule, tout lui revient en mémoire…Son visage si proche du sien lors de se baiser volé, la chaleur de son corps lorsqu’il l’avait enlacer, son sourire envoûtant, son regard si tendre et plein d’amour…
Elle ferma les yeux un instant, le temps de revivre ces doux moments, puis comme s’il pouvait l’entendre murmura en elle-même…je vous aime tellement…



De fin janvier à début février.

Post qui sera édité en cas de nouveauté.
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